Albert Yuma évalue à 6,5 milliards USD de perte de l’Etat dans les joint-ventures entre la Gécamines et les multinationales
Pour le président de la FEC et président du Conseil d’administration de la Gécamines, ce qu’il qualifie d’injustice doit être corrigé pour permettre l’Etat Congolais de rentrer dans ses droits par rapport aux joint-ventures « déséquilibrées » signées au début des années 2000 entre la Gécamines et les multinationales minières. Au-delà des déséquilibres structurels dans les joint-ventures signées entre la Gécamines et ses partenaires miniers, les pratiques de gestion industrielle et financière de ces multinationales tendent à réduire les bénéfices pour l’Etat Congolais en maximisant leurs revenus et à écarter les acteurs économiques locaux. Selon les informations révélées par le patron de la FEC, la RDC a été roulée sur toute la ligne dans les contrats conclus par la Gécamines, société d’Etat, avec les premières multinationales qui ont investi dans les mines Congolaises entre 1996 et 2009. Plus concrètement, Albert Yuma situe la première cause dans les dépenses d’investissement de ces multinationales qui étaient en hausse de 170% en moyenne par rapport aux études de faisabilité. Une deuxième cause de ce montage financier qui prive la partie congolaise de bénéficier des dividendes, selon Albert Yuma, ce sont des dépenses de financement qui étaient en hausse de 200% en moyenne dans ces joint-ventures. Et la troisième cause seraient les charges opérationnelles qui étaient en hausse de 95% en moyenne.